En 1887, se sont achevées la conquête et la « pacification » de l’île par Gallieni, certainement l’une des plus violentes des guerres de conquêtes coloniales faisant aux environs de 100 000 morts. Dans la nuit du 28 février 1887, les troupes françaises envahissent le palais royal. Les drapeaux malgaches sont immédiatement retirés dans tout le pays et remplacés par le drapeau français. Gallieni contraint la reine Ranavalona III à abdiquer et à s’exiler. Elle vécut ensuite deux ans à la Réunion puis à Alger où son mari, Premier ministre, avait déjà été déporté et était mort six mois plus tard. Veuve et destituée de son titre et de sa fonction, elle vécut la plus grande partie de sa vie en Algérie où elle est morte à 56 ans [1]
Le pouvoir colonial entame la « mise en valeur » de la nouvelle colonie pour le profit des colons et de la métropole en accordant de très vastes concessions à de grandes sociétés et des particuliers. À l’exposition coloniale de 1906, le stand de Madagascar sera l’un des plus remarqués [2]