El Boulaida de son nom officiel (1981), écrit Blida sous la colonisation, est une ville d’Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom. Elle a été fondée au 15e siècle pour accueillir les musulmans chassés d’Andalousie. L’armée française, peu après la prise d’Alger, attaque la ville le 23 juillet 1830. Elle subit une défaite face à la résistance algérienne qui s’organise. Au mois de novembre, le général Clauzel nommé à la tête des troupes françaises prend la ville et la livre au saccage et à des tueries massives :
Les prisonniers furent assassinés, le massacre dura plus de six heures. Quelques jours plus tard, quand les troupes françaises essuyèrent une contre-attaque, les mêmes violences aveugles recommencèrent, dans un esprit de vengeance. Huit cents habitants de Blida furent massacrés en représailles à la mort de vingt et un soldats français, tués au combat. Les violences de Blida ne servaient ni à vaincre les forces ennemies ni à contrôler le territoire, deux objectifs classiques de la guerre : elles avaient un objectif politique, inscrivant dans les corps des victimes, réduites à l’état de débris, le pouvoir sans limites du nouveau régime [1].
Frantz Fanon arrive en 1953 à l’hôpital psychiatrique de Blida en tant que chef de service. L’hôpital porte aujourd’hui son nom.