C’est par cette voie, dénommée alors boulevard de la Madeleine, que le 23 août 1944, les premiers soldats de la 3e DIA (division d’infanterie algérienne) pénètrent dans la ville. Le 20, Marseille se soulève et près d’un millier de FFI réussissent à prendre le contrôle du centre entre la préfecture et la Bourse. Le 25, les hommes de la 3e DIA prennent Notre-Dame-de-la-Garde. Le 26, le 7e RTA (régiment de tirailleurs algériens) est au pied du fort Saint-Nicolas ; le 3e RTA progresse vers la batterie du Prado ; le 2e GTM (Groupement de tabors marocains) atteint les hauteurs du Roucas-Blanc et marche sur Endoume. Au sud, le 3e GTM occupe le parc Borely après de violents combats. Le 28 au matin, les Allemands capitulent. Plusieurs centaines de soldats marocains, algériens et tunisiens ont perdu la vie ou ont été blessés dans ces combats.
La mention du général de Montsabert fut ajoutée quelques mois avant sa mort en juin 1981. Au sortir de l’école de guerre (promotion du Maroc 1907-1910), Montsabert part volontaire pour l’Armée d’Afrique qui l’amène à intervenir au Maroc. Durant le premier conflit mondial (1914-1918), il est affecté au régiment mixte de zouaves et de tirailleurs. Sa carrière se poursuit en Afrique où il est au commandement de la 5e brigade de l’infanterie d’Afrique. Après son ralliement aux forces alliées lors du débarquement américain au Maroc, il commande la 3e DIA en Tunisie, en Italie jusqu’au débarquement en Provence le 15 août 1944.