La France va engager une guerre de conquête de l’Algérie en 1830 et en 1848 le territoire algérien va être rattaché à la France et divisé en trois départements.
Le 18 mars 1962 le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) signent les accords d’Évian.
Taïeb Boulahrouf, Saâd Dahlab, Mohamed Seddik Benyahia,
Krim Belkacem, Benmostefa Benaouda,
Redha Malek, Lakhdar Bentobal, M’Hamed Yazid.
Ces textes comportent un accord de cessez-le-feu, une procédure de transfert de souveraineté de la France au nouvel État Algérien, définissent les futurs rapports entre les deux États et garantissent la liberté et la sécurité de tous les habitants et plus particulièrement les « européens » et les harkis.
Pendant la transition qui dure cent cinq jours, le Haut-Commissaire de la République Christian Fouchet, et l’exécutif provisoire, dirigé par Abderrahmane Farés s’accordent sur des mesures de maintien de l’ordre et c’est l’exécutif provisoire qui aura la charge d’organiser le scrutin sur l’autodétermination de l’Algérie.
Le 1er novembre 1954 c’est le déclenchement de la guerre d’indépendance (la résistance a commencé dès le début de la colonisation). Tous les gouvernements de la IVe République n’ont pas pu régler la « crise algérienne » et, le 13 mai 1958, le général De Gaulle est appelé au pouvoir. Dans le discours du 4 juin 1958 à Alger (« Je vous ai compris »), il ménage une forme d’ambiguïté semblant à la fois satisfaire le désir des colons de maintenir la domination française et le souhait des algériens d’accéder à l’indépendance. De fait sa politique consiste à tenter de briser l’influence du FLN afin de pouvoir mettre en place une forme de néocolonialisme.
Le 16 septembre 1959, dans une allocution télévisée, il parle de l’autodétermination des habitants de l’Algérie et il entame des négociations secrètes avec les chefs des wilayas et des membres du FLN. Il voudrait obtenir la fin de la lutte armée avant toute avancée ultérieure. Fin juin 1960, des pourparlers avec GPRA sont en préparation dans ce but, à Melun, mais ils se terminent par un échec.
Le voyage de De Gaulle en Algérie, en décembre 1960, est marqué par de violentes manifestations indépendantistes et des affrontements sanglants entre pieds noirs et algériens (104 morts dont 97 algériens).
Après l’adoption du principe d’autodétermination par referendum en France le 8 janvier 1961, les négociations commencent en secret en Suisse. Elles durent quatorze mois et sont interrompues à diverses reprises.
La France voudrait garder le Sahara, enjeu stratégique pour les ressources pétrolières et aussi terrain d’expérimentation de la bombe atomique française.
D’autre part, les partisans l’Algérie française au sein de l’Organisation de l’armée secrète (OAS), qui regroupe notamment les généraux Salan et Jouhaud, organisent des attentats meurtriers, éliminent des combattants algériens et aussi des français favorables à l’indépendance...
Le général de Gaulle, lors de la conférence de presse du 5 septembre 1961, annonce qu’il abandonne le projet de garder le Sahara.
Le GPRA et le FLN organisent une grande manifestation pacifique des algériens à Paris pour s’opposer au couvre-feu qui vise exclusivement les algériens. La manifestation qui se tient le 17 octobre 1961 est violemment réprimée, faisant de nombreux morts.
La conférence secrète des Rousses (Jura, 11-19 février 1962) débouche sur une première série de compromis. La ratification du gouvernement français est acquise, celle du GPRA l’est aussi.
La conférence d’Évian s’ouvre le 7 mars 1962 et donne lieu à des discussions sur de nombreux points. Le texte d’accord qui comporte 92 pages est lu intégralement à voix haute pour dissiper la méfiance des négociateurs algériens avant d’être paraphé page par page et signé par les 3 ministres français : Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie ainsi que par le vice-président du GPRA, Belkacem Krim.
L’OAS dénonce le cessez-le-feu, vise les forces du FLN et l’ALN, et s’attaque aussi à l’armée française pour la forcer à se ranger à ses côtés. Cette tactique est un échec, l’armée reste fidèle au gouvernement français et les principaux dirigeants de l’OAS, les généraux Jouhaud et Salan, sont arrêtés.
L’Algérie est devenue indépendante le 5 juillet 1962 après un référendum où le « oui » l’emporte par 99,72 % des suffrages exprimés.