Nous étions présents ce 8 mai 2023 pour la commémoration du 8 mai 1945 organisée par la mairie du 1/7. Madame la Maire, Sophie Camard, a fait un discours pour parler de cette sombre histoire de France. Elle a rendu hommage à toutes les personnes qui sont mortes sous le joug du nazisme en Europe. Elle a souligné le rôle des soldats coloniaux dans la libération de Marseille le 28 aout 1944, notamment les algériens de la 3ème division d’infanterie algérienne.
Elle condamne les atrocités de la guerre et dénonce les guerres d’agression menées aujourd’hui contre l’Ukraine et l’Arménie.
Nous demandons que le peuple palestinien qui vit sous le joug du gouvernement israélien et de son armée ne soit pas oublié.
Nous voulons exprimer que ce même 8 mai 1945, en Algérie, des manifestants pacifiques ont été massacrés à Sétif, Guelma, Kherrata et sa région par la police, la gendarmerie, l’armée française et des milices armées par les autorités locales. Leur seul « crime » était d’avoir manifesté avec le drapeau algérien pour, dans le prolongement de la victoire de la démocratie en Europe, exprimer le désir d’obtenir l’indépendance, la démocratie et la fin de la colonisation.
Nous avons aussi rappelé que c’est l’ancien maire de secteur Patrick Mennucci qui avait accepté suite à une demande de l’espace Franco-Algérien qu’une plaque soit posée en hommage aux victimes de ces massacres du 8 mai 1945. Cette plaque a rapidement été volée et à ce jour elle n’a toujours pas été remplacée.
Des deux côtés de la Méditerranée le 8 mai 1945 n’est pas vécu de la même manière. C’est pour cela que nous demandons que lors des commémorations du 8 mai 1945, aussi bien à Marseille que dans les autres villes de France, l’on n’oublie pas de parler de cet autre 8 mai 1945.
Rendre hommage aux victimes du nazisme ne doit pas occulter l’hommage aux victimes du colonialisme. Reconnaitre les crimes commis par l’État français pour perpétuer la domination coloniale, c’est une condition indispensable pour apaiser les mémoires…