Jean-Baptiste Kléber (1753-1800) est d’abord architecte puis il s’engage en 1792 dans l’armée. Devenu général pendant la révolution, il s’illustre à Cholet lors de la guerre de Vendée puis à Fleurus et embarque pour la campagne d’Égypte en 1798 sous le commandement du général Bonaparte. Les troupes françaises commencent à vaincre les forces armées mamelouk, mais la flotte française va être détruite par les Anglais à Aboukir rendant impossible le retour par mer. Après diverses batailles en Égypte, Syrie et Palestine, Bonaparte va confier en 1799, le commandement suprême à Kléber pour, en évitant les frégates anglaises, rentrer en France secrètement afin de réaliser le coup d’État du 18 brumaire. Kléber tente de négocier avec les Anglais une évacuation par la mer, mais l’amiral Smith exige le désarmement et la reddition préalable des troupes françaises. La guerre sur terre continue donc face aux armées ottomanes alliées des Anglais et Kléber remporte la bataille d’Héliopolis en mars 1800. La population du Caire se révolte et Kléber fait tirer au canon sur la foule. Il fait aussi bastonner le Cheik El-Sadat, descendant du prophète. Il est alors assassiné le 14 août 1800 par un étudiant syrien. Son corps est rapatrié en 1801 en même temps que le corps expéditionnaire français après la défaite et la reddition. Il sera déposé discrètement au château d’If jusqu’en 1818, avant d’être inhumé dans la cathédrale de Strasbourg, puis sous sa statue au centre de la ville, en 1840.